Pour un oui, pour un nom

Note du metteur en scène

Je suis parti d’une idée de Lola Jehl pour l’écriture et la mise en scène de ce spectacle, qui, au départ était l’histoire d’une femme qui déménageait et découvrait peu à peu qu’elle n’avait aucune raison de déménager.

J’ai donc gardé ce schéma mais ai réécrit le spectacle afin de plonger plutôt dans un monde irrationnel dans lequel Lola, personnage fantasque et optimiste à tous crins, évolue. Amours improbables et confus, souvenirs… non pas souvenirs …. en fait, Lola est-elle amnésique ou simule-t-elle pour réinventer le monde aux couleurs de sa fantaisie, au hasard des rencontres ?

Le spectacle se joue dans la rue, en n’importe quel lieu, pourvu qu’une porte permette à Lola d’entamer sa pérégrination. Pérégrination qui d’ailleurs ne se produira jamais !!

Partir, oui ! Mais entre rencontres, réflexions, confidences, en réalité, si elle voyage dans sa tête, elle n’arrive pas à décoller de sa porte. 

Ce spectacle sans aucun artifice, un minimum d’accessoires, provoque une grande complicité avec le public car Lola, sensible et sensuelle, dans la grande tradition clownesque, ne saurait mettre de l’ordre dans sa vie et ses sentiments sans votre aide.
Pas de musique, un texte surréaliste, irrationnel, parfois décousu.

Un spectacle qui ne s’appuie que sur l’engagement corporel, la présence, et la faculté à s’adapter aux aléas de la rue. Ce spectacle est avant tout du vide, un personnage aux prises avec ses folies et ses fantasmes un personnage qui rit et nous fait rire de ses incohérences, l’histoire d’une vie en boucle.

Raymond Peyramaure